INTERVIEW - “Pendant pratiquement 2500 ans, il a fallu apprivoiser sa pilosité pour ne pas ressembler à des bêtes”

Vous aimez l'Histoire et les récits de Virginie Girod ? Soutenez-nous en laissant étoiles et commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée ! 🎧 INTERVIEW - Ils nous recouvrent l’ensemble du corps… Les poils et les cheveux ont une histoire, et ils en disent long sur l’évolution des normes sociales au fil des siècles. Pour en parler, l’historienne Virginie Girod reçoit Denis Bruna, commissaire de l’exposition intitulée “Des cheveux et des poils” au Musée des Arts décoratifs, et conservateur en chef du département Mode et Textile des collections antérieures à 1800. “Pendant des siècles, pratiquement 2500 ans, il a fallu apprivoiser toute sa pilosité pour ne pas ressembler à des bêtes”, explique le conservateur. “Nous avons des textes du Vème siècle avant J.C., qui nous disent qu’il faut se coiffer, se raser, qu’il faut dompter à la fois ses cheveux et apprivoiser ses poils pour ne pas ressembler à des sauvages.” Au XVIIème siècle, la perruque devient un signe de distinction sociale pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Jusque-là, c’était la barbe qui distinguait l’homme guerrier et viril. À l’époque, le roi Louis XIII, est chauve et totalement imberbe, ce qu’il vit très mal. Il décide alors de faire raser tous les hommes de sa cour, et se pare de perruques aux longues boucles noires. Son fils, Louis XIV est chauve lui aussi, dès l’âge de 20 ans. Il instaure alors la perruque dans le rituel du lever du roi, et par mimétisme, les hommes de toutes les cours d’Europe vont imiter le roi.Sujets abordés : Poils - Cheveux - Pilosité - Perruques - Barbe 'Au cœur de l'histoire' est un podcast Europe 1 Studio. Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Europe 1 Studio- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Visuel : Sidonie Mangin