S3E15- L'alcool au féminin : lever le verre ...et le voile ! - Elsa Bennett & Vanessa Djian

Contre-addictions par Rose - A podcast by Keren Rose - Thursdays

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🎙Cette semaine, on parle d'un grand tabou dans notre société: l'alcoolisme au féminin avec la co-réalisatrice du film "Des jours meilleurs" (sorti le 23 avril) Elsa Bennett et la productrice Vanessa Djian (Daï Daï Films) 💬  "   Elsa Bennett: J'espère vraiment que ce film va être préventif et va aider les gens à retrouver de l'espoir. C'est une comédie. Je veux dire, c'est un film qui amène de la lumière. Vanessa Djian: et c'est vrai que l'équipe du film en faisant le film, en le voyant, on a tous revu notre façon de consommer ". Des jours meilleurs, ce n’est pas un film sur l’alcool. C’est un film sur ce qu’on planque au fond du verre. Sur ce qui se dit à voix basse dans les salles de bain, entre deux gorgées de solitude. Un film sur celles qu’on appelle “courageuses” quand elles arrêtent, mais qu’on traite de “folles” quand elles commencent. Des jours meilleurs, c’est une claque tendre. Une comédie dramatique, oui. Mais surtout un miroir, braqué sur un tabou immense : l’alcoolisme au féminin.Pas les soirées arrosées à la Sex & the City. Pas les verres instagrammables, levés entre copines au coucher du soleil. Pas les petits rouges qui accompagnent un plateau de fromage. Mais ceux qu’on boit seule. Parfois le matin, dans une tasse à café. Ceux qu’on cache dans le placard à balais, ou qu’on descend d’un trait en douce dans les toilettes du boulot. Les vraies femmes, les vraies vies : celles qu’on perd. Et celles qu’on récupère. C’est Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani. C’est des mères, des actrices, des survivantes. C’est la onzième cure, la première chute, le dernier déni. C’est l’histoire de Suzanne, qui oublie le frein à main et met ses enfants en danger. L’histoire de Diane, qu’on ne reconnaît plus. L’histoire de celle qui n’est pas alcoolique et qui aime juste « faire la fête ». C’est un centre, une communauté, une course dans le désert pour réapprendre à vivre — sans l’alcool, sans honte, sans masque. Mais derrière ces visages connus, il y a deux femmes. Elsa Bennett, co-réalise ici son premier long-métrage de fiction, avec une précision sensible, et une bienveillance qui ne lâche jamais ses personnages. Elle cadre ce film comme on tient une main. Et Vanessa Djian, productrice, fondatrice de Daï Daï Films, pour qui ce sujet est une histoire de famille, une douleur transmise, une mémoire vivante. Un duo de femmes qui racontent les femmes. Leurs luttes, leurs fuites, leurs rechutes. Mais surtout leur force. Ce film, c’est un début de réponse. Il est sorti en salle le 23 avril. Moi, j’ai pleuré. Et j’ai ri. Souvent les deux à la fois. Parce que je m’y suis vue, en face. Dans ces silences qui hurlent « à l’aide ». Dans cette douleur noyée dans des litres d’oubli — et qu’on n’oublie malheureusement plus. J’étais en apnée, tout du long. Avec cette envie féroce qu’elles s’en sortent. Le vertige des rechutes. La fatigue de la honte. Cette souffrance-là, je la connais par cœur. Et elle m’a traversée. Encore. Ce film m’a cueillie et touchée là où je croyais être déjà guérie. Ce podcast est soutenu par la MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives 📚 "Contre-Addictions", le livre, disponible aux Éditions Eyrolles Bien-Être 💌 Contre-addictions : @contreaddictionspodcast 💌 Rose : @rosekeren Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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