L’Union européenne entre unité et divisions : l’exemple hongrois

La Pause géopolitique - A podcast by Anne Battistoni - Thursdays

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Depuis le jeudi 24 février, date choisie par V. Poutine pour lancer l’armée russe contre l’Ukraine, l’Europe est revenue au cœur de l’actualité internationale. Nous avons dans un précédent podcast évoqué ce qui était alors seulement un risque de guerre ; l’Ukraine était au cœur de la stratégie de retour de puissance de la Russie mais en plus et pour son malheur, ce pays échappait pour Poutine à toute analyse rationnelle, il était affaire de cœur, d’identité, de puissance ce qui ne permettait pas d’exclure un emballement dangereux. Le résultat est cette agression, sidérante pour nous Européens, et la guerre qui dévaste notre voisin. En son temps, le diplomate Kissinger expliquait que, quand le premier objectif d’un groupe de puissances est d’éviter la guerre, le système international est à la merci du plus impitoyable d’entre eux. Poutine l’a bien compris et il exploite son avantage, en réécrivant totalement l’histoire, en niant l’identité et la souveraineté ukrainienne. Avant de revenir dans de prochains podcasts sur certaines conséquences de ce conflit, intéressons-nous aujourd’hui à l’Union Européenne, aux premières loges. Sa faiblesse vient toujours de ses divisions et précisément la fracture est/ouest demeure vive entre pays membres. En particulier les institutions de l’Union Européenne sont menacées de paralysie du fait d’un conflit avec deux États de l’Est, la Pologne et la Hongrie qui ne respectent pas l’Etat de droit. Plus fondamentalement, le projet européen peine à rassembler les Etats membres et d’abord à être clairement défini. Or voilà que la guerre en Ukraine bouscule tout cela : l’Europe est dans une situation de crise, ce n’est pas la première depuis 10 ans, mais l’Union surprend par son unité retrouvée et ses premières décisions fortes. Qu’en est-il vraiment ? La divisions passées sont-elles effacées ? Prenons l’exemple de la Hongrie. Alors que l’Europe est au premier chef concerné par la guerre, la situation de son dirigeant, le plus russophile sans doute des dirigeants européens, est intéressante à observer. En décembre dernier, le ministre des affaires étrangères hongrois recevait la Médaille russe de l’ordre de l’amitié de la part de son homologue hongrois. Le 1er février, Orban est allé rencontrer Poutine à Moscou « J’ai dans l’idée que nous allons continuer de collaborer pendant de longues années », avait-il dit à son hôte . Alors comment Viktor Orban gère-t-il la situation présente qui alimente les critiques de l’opposition hongroise ? Quel impact dans quelques jours lors des élections législatives hongroises déterminantes pour son avenir ?

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