Langue et politique (3/4). “Opérations militaires spéciales”, “35 mai” : la censure et comment la contourner

Les mots des autres - A podcast by Courrier international

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En avril, Les mots des autres, notre podcast sur les langues étrangères, se met à l’heure de la présidentielle. Découvrez nos quatre épisodes spéciaux sur la politique, garantis sans langue de bois ! Dans cette troisième partie, on vous parle de ce dont il ne faut pas parler : la censure - et les moyens de la contourner.Dans le discours politique, les mots pèsent lourd. Et tandis que certains reviennent ad nauseam dans la bouche des représentants officiels, d’autres brillent surtout... par leur absence. Ainsi se révèle, en creux, le travail de la censure et des idées dont-on-ne-dit-pas-le-nom.Alors comment parle-t-on de la censure dans un État qui ne défend pas la liberté d’expression? Et quels mots permettent de dire l’interdit? Dans cet épisode, on vous fait découvrir quelques mots prohibés pour jouer au chat et à la souris avec les autorités.Les mots de cet épisode:- 和谐 (héxié) : ce verbe signifie « harmoniser ». C’est ainsi que la censure chinoise décrit son propre travail.- 草泥马 (cǎonímǎ) : c’est le mot chinois pour désigner un alpaga, c’est-à-dire un lama des Andes. La prononciation est très proche de celle d’une expression très grossière, correspondant à notre NTM. Elle est aujourd’hui un moyen détourné de désigner la censure elle-même.- 肏你 妈 (cào nǐ mā): littéralement, « nique ta mère ». Une expression automatiquement censurée en raison de son caractère grossier.Un grand merci à Zhang Yutao pour son aide précieuse.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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