Les dirigeants internationaux sèchent la COP29
T'as vu l'heure ? - A podcast by Radio Nova - Fridays

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Voilà deux semaines que la COP29 de Bakou, conférence internationale de l'ONU sur les changements climatiques, était déjà boudée par pas mal de ses invités. C'est encore la faute à Donald Trump, qui n’en a pas grand-chose à faire du climat. Le milliardaire veut aussi retirer les financements américains à l’Ukraine, ce qui pose la question de l'argent que peuvent débourser les autres pays, et remet en question toutes les négociations de la COP29. Et tout ça, c’était avant même son élection à la tête des États-Unis, première puissance mondiale et deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre sur la planète. Résultat : Joe Biden n'ira pas à la COP29, Emmanuel Macron non plus, de même que le président brésilien Lula, le président canadien Justin Trudeau, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le chancelier allemand Olaf Scholz et le premier ministre australien Anthony Albanese. On ne verra pas non plus la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen. Ils étaient plus de 80 000 à Dubaï l’année dernière, et ils seront moins de 32 000 cette année. Il ne faut pas compter non plus sur Justin Tkatchenko, le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a dit qu’il en avait marre des “promesses vides et [de] l’inaction”. D'autant que le pays hôte du rendez-vous annuel a déjà une belle casserole d’inauguration. Grâce à un enregistrement secret, la BBC a révélé vendredi que le directeur général de l’équipe azerbaïdjanaise de la COP29 semble avoir utilisé son rôle pour organiser une réunion et discuter d’accords sur les combustibles fossiles. Ça a un petit gout de déjà-vu, ces contrats pétroliers. Il s’était passé la même chose lors de la précédente édition aux Émirats arabes unis. Celles et ceux qui voudraient y aller n’ont pas trouvé le chemin si facile, puisque le pays hôte n’est pas vraiment un exemple en matière de droits humains. Le Quai d'Orsay déconseille même de s'y rendre, pour ne pas s'exposer "à un risque d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable". On risque donc de voir moins de militant‧es d'ONG et d'universitaires, ces gens qui participent aux COP en dehors des négociations. Certains journalistes ont même raconté avoir galéré à obtenir un laissez-passer. Mais apparemment, moins on est de fous, plus on prend des décisions, puisque dès le premier jour, hier, les pays ont adopté de nouvelles règles pour le marché des crédits carbone. Ça concerne surtout les pays riches pollueurs, qui en ont fait un business pour compenser leurs émissions en achetant des crédits carbone à des nations qui ont été des bonnes élèves. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.