Stress post-traumatique : les psychédéliques et la réalité virtuelle pour nous soigner ?

T'as vu l'heure ? - A podcast by Radio Nova - Fridays

Ce sont les chiffres de l'OMS : 3,9% de la population souffre ou a souffert de stress post-traumatique. Ce sont les survivants du Bataclan, les réfugiés de guerres violentes, de bombardements, militaires, survivants d’attaques, de viols, de catastrophes naturelles, d’accidents de la route… Ces personnes vont voir des psys, peuvent faire de l’EMDR, de l’hypnose ou se voir prescrire des antidépresseurs mais “environ un tiers d’entre eux ne répondent pas aux prises en charge classiques.” C’est par ce constat que s’ouvre l’enquête parue dans Le Monde. Alors, il existe des thérapies intensives, qui mêlent plusieurs approches, avec du sport, des exercices en lien direct avec les proches… Et puis il y a les nouvelles techniques. Pascale Santi, pour le Monde, nous emmène dans une des sessions de l’étude française qui mesure les effets de la stimulation magnétique transcrânienne. Trois fois par semaine, les patients lisent à voix haute une description de leurs traumas qu’ils ont écrits avec leur psy, pour d’abord stimuler les zones du cerveau concernées. Ils subissent ensuite une stimulation magnétique. On a appris que chez ces patients, les zones liées à l’émotion sont suractives, et les zones de la régulation de la peur sont “hypoactives”. Le magnétisme veut réguler tout ça. Autre innovation : les thérapies par exposition à la réalité virtuelle ! Avec un casque, le patient replonge dans l’environnement de son trauma, en 3D, parfois avec des odeurs en plus. Revivre le souvenir traumatique serait en fait une manière de le soigner. Cette méthode a aidé plusieurs rescapés de l’attentat de Nice de 2016. Mais elle cherche encore ses financements pour être vraiment déployée… D’autres tests sont faits avec de la prise de MDMA, soit le principe actif de l’ecstasy, qui favoriserait la connexion à l’autre et à l’introspection. L'Australie a autorisé cette méthode, mais les États-Unis demandent encore à voir. Il y a aussi des essais à base de Kétamine ou de champignons hallucinogènes… Pour certains scientifiques, les psychédéliques sont la solution la plus prometteuse, puisqu’en plaçant les patients dans un état de conscience modifié, il serait plus facile de remanier le souvenir… En Suisse, ça s’appelle la psychothérapie assistée par psychédélique, la liste est augmentée du LSD et c’est aussi utilisé pour soigner les addictions. Image d'illustration : Pixabay Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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