Le 8 octobre 1967, la dernière embuscade du Che
TIME SHOT, Une minute pour comprendre l'Histoire du Monde - A podcast by STORYCAST

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Dimanche 8 octobre 1967, quelque part dans les montagnes escarpées du sud-est de la Bolivie. Dans la jungle, la chaleur est moite, l’air tendu. Et un certain Ernesto Guevara, dit "le Che", est en sursis. Cela fait plusieurs mois qu’il est là, avec une poignée de guérilleros mal équipés, mal ravitaillés, tentant de rallumer ailleurs la flamme révolutionnaire cubaine. Mais la Bolivie, ce n’est pas Cuba. Les paysans ne le suivent pas. L’armée, elle, est entraînée et armée par les Américains. Et surtout, elle sait où chercher. Ce 8 octobre, vers midi, le Che tombe dans une embuscade dans la quebrada del Yuro, un petit ravin encaissé. Il est blessé aux jambes, incapable de fuir. Entouré, à court de munitions, il se rend. On le capture vivant. Et là, quelque chose change. L’homme n’est plus une icône, c’est un prisonnier. Barbu, amaigri, les mains liées, il est conduit dans une petite école du village de La Higuera. On l’interroge. Il reste calme, digne, provocateur même. Il sait que la fin est proche. Le lendemain, le 9 octobre au matin, un officier bolivien reçoit l’ordre venu d’en haut : pas de procès. Exécution. Le Che est abattu de plusieurs balles, simulant un échange de tirs. Son corps est exposé, photographié, puis enterré en secret. Mais on ne tue pas une légende aussi facilement. Car très vite, le Che devient une icône planétaire. Son regard noir et son béret étoilé s’impriment sur les murs, les t-shirts, les rêves d’utopie. Qu’on l’admire ou qu’on le conteste, il entre dans l’Histoire. Ce 8 octobre 1967, c’est la fin d’un homme, mais le début d’un mythe. Et comme tous les mythes, il résiste au temps, aux frontières… et aux balles. A demain dans TIME SHOT pour une nouvelle Minute Histoire. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.